Bilan national 2008 à Lorient

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Introduction ou extrait
Le traditionnel bilan national s’est déroulé non pas en juin mais à l’occasion de notre Rencontre nationale à Lorient jeudi 16 octobre 2008 en présence de quelque 300 bénévoles, coordinateurs et partenaires de l’association.
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Dans le cadre du rapport moral et du rapport d’orientation, le Président Gérard David devait réaffirmer que « L’école est le coeur, le noyau dur de notre travail ». Tout le monde a dans l’esprit les questionnements de l’Education nationale sur les dispositions nouvelles : accompagnement éducatif, réaménagement du temps scolaire. Nous devons mettre en avant la reconnaissance de bénévoles comme compétents et partenaires à part entière.
Concernant la « petite enfance », Lire et faire lire en fait, au-delà d’une convention signée avec la CNAF (caisse nationale des allocations familiales), un domaine privilégié d’intervention que l’association souhaite amplifier. L’enjeu notamment pour la relation à la famille, est une dimension importante de Lire et faire lire.
Enfin, Gérard David insistait sur la nécessité de poursuivre le développement des équipes départementales Lire et faire lire.

Laurent Piolatto, Délégué général, présentait le rapport d’activité 2007-2008 (basé sur les chiffres collectés au 31 juin 2008) indiquant que grâce à la mobilisation du réseau des 160 coordinateurs départementaux, les effectifs étaient stables avec 11459 bénévoles.
L’important renouvellement (25%) nécessite cette mobilisation continue. Le nombre de structures accueillant les bénévoles progresse cette année de manière significative (11.8%) atteignant désormais les 5255 structures éducatives dont 88% d’écoles. 250 000 enfants bénéficient ainsi des lectures proposées par Lire et faire lire.
L’action formation des bénévoles est de toute première importance dans le réseau et 80443 « journées stagiaires » ont été comptabilisées en 2007-2008.
Enfin le budget de l’association nationale s’établit (année civile 2007) à 338 000 euros.

Présent à l’occasion de ce 9ème Bilan national, Alexandre Jardin lançait un appel aux bénévoles : Sommes-nous capables de faire de ce pays « un club de lecteurs » ? J’aimerais que vous débattiez de cela avant de fêter les 10 ans de Lire et faire lire.

Administrateur national au titre de l’UNAF (Union nationale des associations familiales), Rémi Guilleux rappelait dans son intervention que « la première mission de l’UNAF, c’est de représenter l’ensemble des familles » et que cultiver le lien entre les générations était un objectif majeur. En soulignant l’importance de l’espérance de vie (4 générations peuvent vivre les unes avec les autres), il insistait sur le rôle fondamental de l’expérience.

Administrateur national au titre de la Ligue de l’enseignement et trésorier de Lire et faire lire, Eric Favey précisait que « lire ne supportant pas l’impératif, nous sommes obligés de faire preuve d’imagination et que le mérite de Lire et Faire Lire était de tracer une voie, un chemin partagé. »
Au cours de son intervention, il lançait également un appel solennel, rappelant que si nous connaissons la force de l’engagement contre la fatalité sociale, il fallait un minimum vital de moyens et qu’il n’était pas certain que ce minimum soit garanti. Partout (culture, jeunesse, éducation nationale, politique de la ville) une réduction de plusieurs millions d’euros est annoncé. « Nous savons qu’agir est difficile, mais l’inaction est sans espoir ! » concluait Eric Favey.

Au nom du Ministère de l’éducation nationale, Joëlle Billon-Galliot, chargée d’étude pour l’art et la culture (Dgesco) tenait à remercier les bénévoles de Lire et faire lire pour leur action. Dans son intervention elle rappelait que « 15% élèves ont des difficultés à la lecture à l’entrée en 6eme. La lutte contre l’illettrisme, l’échec scolaire est une priorité, plus actuelle que jamais. Nous avons besoin des bénévoles. Un bénévole, ce n’est pas le contraire d’un professionnel. Le bénévole apparaît différemment pour l’enfant. C’est pour cette raison que votre présence à l’école est extrêmement importante. Même si ce n’est pas faire l’acteur, c’est une part de vous, dans le bouche à oreille, la proximité humaine. Ce qui compte c’est la relation, la sonorité, un vocabulaire autre que l’oral. Vous indiquez le chemin de l’écrit, pour comprendre qu’il y a un langage écrit. C’est pourquoi vous êtes complémentaires des enseignants. Votre rôle est primordial. »